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Une activité commerciale en baisse, mais un redémarrage de l’activité élevage

Le Groupement de Défense Sanitaire (GDS) 45 a tenu son assemblée générale le 28 mars à Lorris.

Thierry Simonneau, président du GDS45 et Maud Coignard, directrice.
Thierry Simonneau, président du GDS45 et Maud Coignard, directrice.
© Sabrina Beaudoin

Mercredi 28 mars, à Lorris, Thierry Simonneau a présidé l’assemblée générale ordinaire du Groupement de Défense Sanitaire (GDS) 45. L’activité commerciale du GDS 45 est en légère baisse. La vente de marchandise sur cet exercice a diminué de 8%. En plus, la vente de matériels apicoles a basculé au niveau régional. « C’est le fait majeur sur l’exercice 2017, les ventes de matériels apicoles sont maintenant portées par le GDS Centre. Ce secteur dégageait une marge pour le GDS du Loiret qui s’élevait à 35 000 € l’an passé. En contre partie, le GDS 45 touche une subvention de 17 000 € de la part du GDS Centre » dévoile Olivier Dupuy, expert comptable Orcom. 
Pour contrecarrer cette baisse, le GDS 45 a réduit ses charges de fonctionnement.
« 2016 est passée par là et on s’en rend compte car cela s’est répercuté sur l’action commerciale du GDS 45 car les éleveurs achetaient moins ou plus. Nous avons senti une grosse influence sur notre activité mais heureusement c’est reparti dans des conditions plus normales. On voit un redémarrage de l’activité élevage par rapport à l’année 2016 qui a fait très mal » indique Thierry Simonneau, président du GDS 45.
En 2017, la subvention régionale s’élève à 91 200 € . Cette aide est retournée à 100% aux producteurs, pour la prise en charge des analyses, des honoraires vétérinaires et des lanières apicoles.  « Pour information, en 2016, nous avions des subventions de fonctionnement versées par le conseil départementale pour 26 000 €. Cette subvention a été arrêtée » précise Maud Coignard, directrice du GDS 45.
Pour 2018, l’aide du conseil régional sera baissée de 10 292 € pour le Loiret, l’enveloppe de 2018 est annoncée à 80 900 €. « Il faut savoir que la Région du Centre Val de Loire fait partie des seules régions qui a continué à financer le sanitaire… » précise Thierry Simonneau.
Depuis trois ans, le GDS 45 a gelé les cotisations. Cette année, il était nécessaire de les augmenter. Cela représente 1,5% d’augmentation pour 2018. Par exemple, les cotisations passent de 3,41 à 3,48 euros par bovin. Maud Coignard revient sur l’activité du GDS et rappelle que la répartition par espèces, 61% bovins, 22% ovins, 5% porcins et 12 % caprins, est identique à celle de l’an passé.

Bovins
La campagne de prophylaxie bovine obligatoire s’étend du 1er octobre 2017 au 30 avril 2018 avec des rythmes de dépistage identique à celui de la campagne passée.
En termes d’IBR (Rhinotrachéite infectieuse bovine), la situation dans le département est favorable avec 92% des cheptels certifiés indemnes. « Nous sommes un département qui maîtrise plutôt bien les choses car nous avons peu d’élevages positifs comparé à d’autres départements où cela a été très difficile » assure Maud Coignard. Dans tous les cas, il faut faire un dépistage 15 à30 jours après l’arrivée du bovin afin de mettre en évidence toute contamination durant le transport. « Il faut savoir aussi que l’IBR est une maladie qui réagit au stress » précise le Président.
En ce qui concerne la BVD (Bovine Virale Disease, maladie des muqueuses), les résultats de l’automne dernier ont montré que sur 118 cheptels laitiers, il y avait 88% de cheptels A (présumé sans circulation de BVD).

Ovins/Caprins
La campagne de prophylaxie s’étend du 1er octobre au 30 juin 2018 avec le rythme de dépistage de la Brucellose est identique à celui de la campagne passée. « Pour les cheptels indemnes y compris les producteurs de lait cru, le dépistage est réalisé tous les 5 ans. En 2017-2018, sont concernés les cheptels des cantons de Beaugency, Briare, Ferrières, Olivet, Ouzouer sur Loire, Orléans, Saint Jean le Blanc et Saint Jean de la Ruelle, les autres ne sont pas concernés par la prophylaxie cette année » explique Maud Coignard. Les cheptels de plus de 50 brebis ou de plus de 25 chèvres sont également soumis à la visite sanitaire obligatoire dont le thème 2017-2018 porte sur les avortements.

Porcins
La campagne de prophylaxie s’étend du 1er janvier au 31 décembre 2018, 16 élevages sont en suivi. 
En ce qui concerne la FCO type 8 puis type 4, toute la France est zone réglementée depuis le 1er janvier 2018.
Le Loiret a fait une demande pour être reconnu Zone Saisonnièrement Indemne (ZSI), comme d’autres départements. « La ZSI c’est une reconnaissance qui est attribuée par l’Etat lorsque l’on est capable de démontrer qu’il n’y a pas de circulation virale dans le département durant un certain laps de temps » explique Maud Coignard. « Cette période était déterminante sur le plan économique et sur la circulation des animaux » insiste Jean-Claude Prieur.

Le Loiret n’a pas pu être reconnu ZSI malgré une demande fin janvier… Un couac informatique serait à l’origine de ce retard selon le laboratoire qui fait les analyses et la DDPP45. « Aujourd’hui, ça ne sert plus à rien que l’on soit reconnu ZSI car l’activité vectorielle va reprendre » fustige la directrice. « Il y avait moyens de rendre service aux éleveurs pour la commercialisation, tous nos collègues de la région ont pu avoir cette reconnaissance et pas nous. C’est très dommage, c’est dramatique. » se retient le Président.
Les élevages de porcs en plein air sont très exposés à la PPA (Peste Porcine Africaine), notamment à cause des sangliers. C’est un virus très résistant, il n’y a pas de médicament ni de vaccin. Ilfaut éradiquer les cheptels contaminés. Tout ce qui esttouché par un animal contaminé est contaminant (sous produit, viandes, déjections)

A savoir
Le GDS 45 a décidé de changer le camion du commercial Olivier. Dans les prochaines semaines, il se déplacera donc dans la campagne avec un nouveau camion. Il lui offrira plus de confort puisqu’il sera équipé d’un aillons automatique et d’un transpalette. Le GDS 45 a d’ailleurs envie de développer la vente en palettes.

Christophe Beaujouan, chambre d’agriculture du Loir et Cher a fait le point sur les impacts du changement climatique en élevage.

Selon 4 sources de données (Nasa, Met Office Hadley Centre, NOAA, Japanese Meteorological Agency) et plus de 3000 sondes, la température de l’air dans le monde a augmenté de 1 à 2°C depuis 1891…
Les productions agricoles révèlent aussi une évolution climatique. « A partir des années 1990, même si on observe une certaine variabilité, la tendance qui se dégage c’est un tassement du rendement en blé tendre en France (par exemple). Même phénomène dans le Loiret. On observe 10 à 15 jours d’avance sur la date de vendange. Au niveau des dates de semis, elles deviennent de plus en plus précoces avec en moyenne une avance de6 jours par décennie » poursuit Christophe Beaujouan.
L’agriculture s’est toujours adaptée aux changements climatiques. Cependant, les années dites atypiques deviennent de plus en plus typiques.  Il faudra donc s’interroger sur le pilotage des exploitations de demain, prévoir un avancement de la date de mise à l’herbe, stocker de l’herbe pour l’été et prévoir des ombrages (haies).
Toutes les actions doivent être prises au niveau local même s’il y a une dimension régionale voire nationale. Le changement climatique est un vrai défi. « L’agriculture est souvent pointée du doigt en tant que coupable, à cause du méthane et du protoxyde d’azote, mais les agriculteurs sont aussi des victimes car ce sont les premiers impactés au niveau climatique mais l’agriculture est aussi solution, car vous captez du carbone» indique-t-il.

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