Aller au contenu principal

Tout comprendre à la facture électronique

Le Centre agricole d'économie rurale d'Île-de-France (Caerif) organisait le 18 décembre dernier à Étampes (Essonne) une réunion d'information sur la facture électronique et le bureau numérique.

«Est-ce qu'il y a parmi nous des personnes qui établissent leurs factures sur Word ou Excel ? » Dans l'assemblée composée d'une douzaine d'exploitants, quelques mains se tendent timidement. « Sachez que vos factures ne sont pas conformes à la loi », explique Stéphane Vignau, directeur du Caerif et animateur de cette journée de formation. Ce ne sont pas des cas isolés. Dans un questionnaire envoyé aux adhérents, plus de 43 % avouent utiliser Word ou Excel pour leurs factures, 33,1 % les écrivent manuellement. Seuls 11,9 % utilisent un logiciel de facturation (et 11,4 % ne font pas de facture).

Manque de temps, faible appétence pour les tâches administratives, méconnaissance, tout se conjugue pour que la « compta » soit reléguée au dernier jour du mois — ou parfois de l'année —, au risque de commettre un certain nombre d'erreurs. Ah, les paiements en liquide ou les « z » de caisses incohérents : « le casse-tête des comptables ! », résume Stéphane Vignau. Il suffit que l'on ait plusieurs structures, ou qu'une partie de l'activité soit diversifiée, pour que les niveaux de complexité administrative s'accumulent.

Une réforme reportée

D'où l'importance de se tenir au courant des dernières évolutions réglementaires en la matière. En ce lundi brumeux, c'est la troisième réunion d'information que tient l'équipe du Caerif. Les sujets du jour sont la numérisation des factures et la mise en place d'une comptabilité en ligne. La journée débute par un rappel plutôt rassurant : la réforme de la facture électronique qui devaient initialement commencer à s'appliquer cet été est décalée dans le temps. Pour les TPE et PME, « ce sera à priori en septembre 2027 », explique Stéphane Vignau. À cette date, chacun devra avoir choisi une plateforme dématérialisée partenaire (PDP) sur laquelle seront envoyées les factures, avant d'être transmises aux différents services concernés, notamment aux impôts. Objectifs affichés : simplifier la comptabilité des entreprises et lutter contre la fraude fiscale.

« Mon conseil est de ne pas attendre cette échéance pour se mettre "dans les clous", souligne Stéphane Vignau. Parmi les démarches que vous pouvez accomplir dès à présent, vous pouvez choisir un logiciel de facturation compatible avec celui de votre comptable, mettre en conformité la caisse, dématérialiser le traitement des factures, migrer la comptabilité vers une solution en ligne, apprendre à utiliser un bureau numérique ».

Vers une comptabilité en temps réel

Ce sont ces deux derniers points qui ont été abordés dans la suite de la réunion d'information du Caerif. Celui-ci propose une application de bureau numérique où tout est regroupé et facilité : dépôt, validation, envoi de factures et autres documents comptables, gestion de paie, mandats, lettres de mission, etc. L'ergonomie se veut attrayante et intuitive. « On peut par exemple prendre en photo un ticket d'essence et l'envoyer en temps réel à son comptable, raconte Stéphane Vignau. L'idée est d'aller vers une comptabilité qui soit à jour instantanément ».

Des logiciels de facturation (Isafact, Socleo, Kimayo) ont également été présentés aux participants, ainsi que des logiciels de comptabilité collaboratifs, qui permettent de faciliter les échanges avec les comptables. Il s'agit donc d'investir un peu d'énergie et d'argent — toutes ces plateformes et logiciels ne sont pas gratuits —, mais dans l'espoir de regagner du temps pour enfin fluidifier toute la partie administrative de son travail.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Justine Lemarié, 24 ans, s'installe sur 80 hectares dans la région de Favrieux (Yvelines).
« Certains jeunes de mon âge sont très surpris de ma volonté de m'installer comme agricultrice »
Les casse-tête administratifs, le difficile accès au foncier, le regard parfois incrédule des autres, tout cela n'a pas entamé la…
Le 11 avril, à Amilly. La co-associée de Jump Chartres 28, Mathilde Nodier, et le co-gérant du site de méthanisation Theuvy Biogaz, Jean-Baptiste Gouin (au c.), ont signé sous l'égide du délégué territorial de GRDF, Jean-Michel Vappereau, un partenariat pour valoriser le fumier équin.
Du fumier de cheval pour le méthaniseur
Le site de méthanisation Theuvy biogaz et le centre équestre Jump Chartres 28 ont signé le 11 avril à Amilly une convention…
La Chapelle-la-Reine, jeudi 25 avril. Augustin Vecten au milieu de l'aspergeraie. En conditions optimales, une asperge peut prendre 7 cm /jour.

Les asperges de la ferme des 4 vents
La récolte des asperges a débuté lentement en raison de la fraîcheur des températures. Rencontre avec Augustin Vecten, producteur…
Des poulaillers innovants avec Huttepain aliments
Huttepain aliments organisait jeudi 28 mars une porte ouverte chez un de ses éleveurs engagés dans la filière Nature d’…
Véritable figure du syndicalisme francilien, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube de ses 69 ans.
Décès de Patrick Dezobry : le vibrant hommage de toute une profession
Très engagé pour la profession depuis de longues années, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube…
Damien Greffin, président de la FDSEA Île-de-France, introduit l'assemblée générale.
AG FDSEA Île-de-France : salle comble et riches échanges
Mardi 30 avril a eu lieu l'assemblée générale de la FDSEA Île-de-France à Louveciennes (Yvelines).Durant la matinée, les…
Publicité