Aller au contenu principal

Prix du lait : la Grande Distribution fait un pas pour les éleveurs

La grande Distribution consciente de l’impératif à agir pour les éleveurs en crise apporte enfin des réponses ! Mais les bonnes intentions ne suffisent pas, il faut du concret pour les éleveurs laitiers !

© Bernard Griffoul

Depuis de nombreux mois, la FNPL appelle à la transparence via l’application de la loi Sapin 2 pour que les producteurs puissent percevoir dès le mois de juillet et durant tout le troisième trimestre un prix couvrant les coûts de production moyens.

Ainsi, l’ensemble de notre réseau a poussé pour que toutes les enseignes intègrent un prix du lait de référence dans leurs contrats à marque distributeur en tenant compte d’indices publics de coût de production et d’indices de valorisation des marchés laitiers.

Si les coopératives avaient déjà indiqué de leur côté qu’elles s’engageaient à reverser l’intégralité des hausses obtenues auprès des GMS, c’est chose faite, les enseignes s’engagent à examiner les hausses si elles sont intégralement reversées aux producteurs. La boucle est donc bouclée ! Ainsi ces derniers jours, sous la pression de notre réseau, tour à tour de nombreuses enseignes ont communiqué leurs engagements.

Intitulé « Agromousquetaires revalorise son prix d’achat du lait à 340 €/1 000 litres pour ses producteurs de lait partenaires », Intermarché appelle clairement dans un communiqué les entreprises laitières à la transparence sur le retour aux producteurs.

A son tour, Leclerc a répondu favorablement aux demandes des éleveurs et demande à l’état de créer les conditions d’une plus juste rémunération. Jean-François Huet, Président au sein d’E.Leclerc de la Commission sur les enjeux agricoles, a ainsi annoncé que «l’enseigne E .Leclerc allait recevoir tous les fournisseurs qui demanderont des hausses de tarifs». L’enseigne E. Leclerc rappelle toutefois qu’il n’est pas acceptable que les industriels continuent de ne pas appliquer les dispositions de la Loi Sapin 2 qui leur impose plus de transparence sur les prix payés aux producteurs. Cette obstruction empêche de développer une relation de confiance entre les parties, et pèse au final sur les producteurs. «Ces crises agricoles sont récurrentes, on ne peut plus les gérer au coup par coup. Les prochains Etats généraux de l’Alimentation doivent aboutir à une meilleure régulation des marchés» explique Michel-Edouard Leclerc, Président des Centres E. Leclerc.

Le syndicalisme FNSEA, FNPL et JA est satisfait des déclarations des acteurs de la
filière laitière à quelques jours de l’ouverture des Etats Généraux de l’Alimentation dont le sujet majeur sera la juste rémunération des agriculteurs par un partage équilibré de la valeur. Mais, il n’est ni dupe, ni naïf. Les bonnes intentions ne suffisent pas, il faut du concret pour les éleveurs laitiers.

Que les récalcitrants, qu’ils soient transformateurs ou distributeurs, soient rassurés. Le réseau syndical se fera un devoir de condamner leur attitude irresponsable. Ils ne partiront pas en vacances l’esprit tranquille ! Les producteurs de lait français, et leurs organisations syndicales sauront leur rafraichir la mémoire !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Justine Lemarié, 24 ans, s'installe sur 80 hectares dans la région de Favrieux (Yvelines).
« Certains jeunes de mon âge sont très surpris de ma volonté de m'installer comme agricultrice »
Les casse-tête administratifs, le difficile accès au foncier, le regard parfois incrédule des autres, tout cela n'a pas entamé la…
Le 11 avril, à Amilly. La co-associée de Jump Chartres 28, Mathilde Nodier, et le co-gérant du site de méthanisation Theuvy Biogaz, Jean-Baptiste Gouin (au c.), ont signé sous l'égide du délégué territorial de GRDF, Jean-Michel Vappereau, un partenariat pour valoriser le fumier équin.
Du fumier de cheval pour le méthaniseur
Le site de méthanisation Theuvy biogaz et le centre équestre Jump Chartres 28 ont signé le 11 avril à Amilly une convention…
Alexandre Pelé : « Betteraves 2024 : des semis sous pression »
Le président de la CGB Centre-Val de Loire, Alexandre Pelé, fait le point au démarrage de la campagne betteravière.
Des poulaillers innovants avec Huttepain aliments
Huttepain aliments organisait jeudi 28 mars une porte ouverte chez un de ses éleveurs engagés dans la filière Nature d’…
Timothée Dufour.
« Les contentieux sont aujourd'hui portés par des collectifs structurés »
Avocat of counsel chez Cheysson, Marchadier et associés, Timothée Dufour est spécialisé sur les sujets énergie et environnement…
La Chapelle-la-Reine, jeudi 25 avril. Augustin Vecten au milieu de l'aspergeraie. En conditions optimales, une asperge peut prendre 7 cm /jour.

Les asperges de la ferme des 4 vents
La récolte des asperges a débuté lentement en raison de la fraîcheur des températures. Rencontre avec Augustin Vecten, producteur…
Publicité