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Perte d’emploi : la MSA préfère prévenir... et guérir

Suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle, le maintien dans l’emploi est un enjeu majeur : décryptage de l’accompagnement mis en œuvre par la MSA Beauce Cœur de Loire.

Jacques Biet : « Nous allons passer d’un service rendu à un service proposé. »
Jacques Biet : « Nous allons passer d’un service rendu à un service proposé. »
© loiret agricole et rural

En 2015, Jacques Biet, directeur adjoint de la Mutualité sociale agricole Beauce Cœur de Loire, a souhaité mettre en place une cellule de prévention et de maintien dans l’emploi.

Objectifs : « Détecter et orienter les personnes susceptibles d’être en incapacité de travail afin de prévenir la perte d’emploi et la désinsertion professionnelle. Ladite cellule a pour mission de proposer un accompagnement dans le but de favoriser le maintien dans l’emploi par une adaptation du poste de travail. » Une démarche menée en partenariat avec les Sameth (Service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés), via le service social, le service médical, la médecine du travail et les conseillers de prévention de la MSA, ces derniers pouvant intervenir sur l’aménagement du poste de travail. Une mobilisation des acteurs de la Caisse et des opérateurs extérieurs à celle-ci : les Maisons départementales des Personnes handicapées, etc.

Le public visé : les exploitants et les salariés agricoles, reconnus handicapés ou pas. Toute personne risquant une restriction d’aptitude consécutive à un accident du travail ou une maladie. La cellule se réunit tous les mois et demi. « Ne sont étudiées que les situations des personnes qui sont d’accord. Les informations qui sont communiquées (NDLR : dans le respect du secret médical) visent à maintenir la personne dans son emploi ou à faciliter sa reconversion. » Le portage de la cellule est assuré par le service social de la MSA. « Le seul en capacité de rencontrer la personne en arrêt de travail à son domicile. »

 

Seize dossiers depuis septembre

La structure fonctionne depuis septembre dernier et elle a examiné seize dossiers. « Pour le moment, les situations proviennent du terrain via les professionnels de la MSA. Nous allons avoir une démarche proactive vis-à-vis des personnes dont l’arrêt de travail dépasse trois ou six mois. Objectif : leur faire des propositions de rencontres pour aménager leur poste de travail, etc. Nous allons passer d’un service rendu à un service proposé car attendu par les usagers. »

La commission sociale de la MSA a créé une prestation complémentaire à ce que prévoit la réglementation. Aucune condition de ressources n’est requise. Seul élément pris en compte : l’aménagement du poste de travail pour éviter la désinsertion professionnelle. La MSA prévoit d’aller à la rencontre des agriculteurs, via les Chambres consulaires, afin de leur présenter cette opportunité et de se faire l’écho de son dispositif de prévention. En parallèle à l’aménagement de poste, dans certains cas, la MSA intervient via une aide au remplacement.

« Cette démarche sera reprise dans notre future convention d’objectif et de gestion » indique Jacques Biet. Le document est en cours de négociation avec les pouvoirs publics : une fois validé, il se déclinera au niveau de chaque caisse. « Lorsqu’on examine une situation nouvelle, elle est réétudiée la fois suivante. L’enjeu : veiller à ce que les acteurs restent mobilisés dans le suivi des actions. »

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