Aller au contenu principal

Les fraises d'Anne-Sophie : respect de l'Homme et des plants

À Pithiviers-le-Vieil (Loiret), Anne-Sophie Morisseau cultive des fruits et des légumes de saison. Elle est actuellement en pleine récolte des fraises.

En 2016, à la suite d'un départ en retraite, Anne-Sophie Morisseau reprend la partie fruits rouges d’une exploitation en polyculture-fruits rouges dans le Pithiverais. Elle y cultive désormais des fruits rouges, des poivrons, des aubergines, des haricots verts, des cornichons, des concombres, des tomates, de la rhubarbe, des plantes aromatiques et, depuis trois ans, des asperges. Mais la culture principale de l’exploitation reste la fraise avec l’équivalent de 10 km linéaires de plants. Pour Anne-Sophie Morisseau, la récolte du très apprécié fruit rouge a démarré le 10 avril.

Prendre de la hauteur

Afin de récolter des fraises jusqu’à la fin du mois d’octobre, l’exploitante ne plante pas ses fraisiers simultanément. « Un fraisier peut produire jusqu’à quatre bouquets par saison, explique-t-elle. Le premier bouquet offre généralement le plus de fruits, puis chaque bouquet diminue en densité de production ». L’EARL d’Anne-Sophie produit quatre variétés de fraises (Gariguette, Charlotte, Mariguette et la Mara des bois) qui ont chacune leurs spécificités gustatives et culinaires. Les fraisiers sont disposés dans des jardins suspendus et protégés par des tunnels froids sans chauffage. « Ce système me permet de contrôler l’humidité de mes sols, explique l’agricultrice. Par conséquent, mes fraises attrapent moins de maladies et les insectes ont tendance à moins les attaquer ». Justement, pour endiguer la pression insectes, Anne-Sophie Morisseau lâche d’autres espèces sur ses plantations afin de « combattre les parasites ». Tous ses processus permettent à l’exploitante de ne traiter que très rarement ses plants, « deux fois dans l’année maximum, voire pas du tout pour certaines espèces ».

Récupération des eaux non consommées

L’intégralité des cultures d’Anne-Sophie est irriguée. Les fraises également, donc. « Grâce à l’utilisation d’engrais minéral, je peux maîtriser mes apports, précise-t-elle. Ce système en fertirrigation est capable d’ajuster les taux d’apport en fonction des besoins du fraisier, ce qui n’est pas possible avec de l’engrais organique ».

Au cœur de l’actualité, l’enjeu de l’eau est primordial pour l’agricultrice qui tient à contrôler sa consommation. « Par l’installation d’un système de récupération, l’eau superflue de mes fraises est redistribuée à d’autres productions comme la rhubarbe et les plantes aromatiques. Cela me permet de limiter la perte. » En moyenne, l’agricultrice s’attache à ce que la quantité d’eau apportée à ses fraisiers qui n’a pas été consommée, reste inférieure à 10 %.

L'humain au centre d'une bonne gestion

Enfin, l’humain et le bien-être de ses employés sont deux sujets essentiels pour Anne-Sophie Morisseau. Au sein de son entreprise, elle tient à ce que ses saisonniers se sentent bien. « Mes fraisiers sont dans des jardins suspendus afin qu’ils soient à hauteur d’Homme, détaille-t-elle. Cette disposition favorise le bien-être des cueilleurs qui se retrouvent dans une position confortable durant leurs quatre heures de travail quotidien. Même si cela implique que mes plants ne soient pas en pleine terre, et donc ne pourront jamais être certifiés en agriculture biologique, je préfère prendre soin de l’humain ». La cheffe d’entreprise emploie huit saisonniers. « J’estime que je ne dois pas avoir d’arrêts de travail pour des problèmes de santé ou de posture liés à la cueillette », conclut-elle.

+ d'infos :

Vous pouvez retrouver les fraises d'Anne-Sophie directement en vente à la ferme du lundi au vendredi de 16 à 18 heures et en ce moment, en période d’asperges, le dimanche de 10 heures à 11 h 30. Elle est également présente au marché de Pithiviers les mercredis et samedis matins. Ses fraises se retrouvent aussi dans les boulangeries et restaurants dans les périmètres de Malesherbes, Pithiviers, Loury et Montargis. Au total, l'agricultrice livre 20 commerçants et 5 supermarchés en direct.
Plus d'infos sur son site ­www.­as-productrice.fr et sa page Facebook.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Le 11 avril, à Amilly. La co-associée de Jump Chartres 28, Mathilde Nodier, et le co-gérant du site de méthanisation Theuvy Biogaz, Jean-Baptiste Gouin (au c.), ont signé sous l'égide du délégué territorial de GRDF, Jean-Michel Vappereau, un partenariat pour valoriser le fumier équin.
Du fumier de cheval pour le méthaniseur
Le site de méthanisation Theuvy biogaz et le centre équestre Jump Chartres 28 ont signé le 11 avril à Amilly une convention…
La Chapelle-la-Reine, jeudi 25 avril. Augustin Vecten au milieu de l'aspergeraie. En conditions optimales, une asperge peut prendre 7 cm /jour.

Les asperges de la ferme des 4 vents
La récolte des asperges a débuté lentement en raison de la fraîcheur des températures. Rencontre avec Augustin Vecten, producteur…
Véritable figure du syndicalisme francilien, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube de ses 69 ans.
Décès de Patrick Dezobry : le vibrant hommage de toute une profession
Très engagé pour la profession depuis de longues années, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube…
Damien Greffin, président de la FDSEA Île-de-France, introduit l'assemblée générale.
AG FDSEA Île-de-France : salle comble et riches échanges
Mardi 30 avril a eu lieu l'assemblée générale de la FDSEA Île-de-France à Louveciennes (Yvelines).Durant la matinée, les…
La matinée s'est poursuivie par la visite guidée du site, ici par Christophe Hillairet, l'un des six associés, président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France.
Le méthaniseur de Sonchamp inauguré dans les Yvelines
Vendredi 19 avril a eu lieu l'inauguration du méthaniseur de Sonchamp sur la ferme de Luc Janottin, à Renonvilliers (…
Éric Delorme est l'actuel président de la Cuma des Vieilles charrues.
Les Vieilles charrues, une nouvelle Cuma dans le Loiret
Depuis le début de l’année, deux nouvelles Cuma se sont formées dans le Loiret, dont celle présidée par Éric Delorme et baptisée…
Publicité