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Enseignement.
L'enseignement agricole régional au trente-sixième dessus

La région Centre compte trente-six établissements d'enseignement agricole : les formations y vont de la 4e au supérieur.

Baptiste Goumand, responsable développement de l'établissement.
Baptiste Goumand, responsable développement de l'établissement.
© Loiret agricole et rural

« L'enseignement agricole est le deuxième système d'enseignement le plus connu derrière l'Éducation nationale. Celui-ci étant placé sous la tutelle du ministère de l'Agriculture, il est logique que le directeur régional de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt soit l'autorité académique. » Ces explications sont fournies par Pascale Guériaux, chef du service régional de la formation et du développement (SRFD), rattaché à la Draaf.

« Nous enseignons de la 4e jusqu'au doctorat : vétérinaires, ingénieurs et paysagistes. Tous nos élèves sont passés par l'Éducation nationale. » L'enseignement agricole se caractérise par la richesse de ses filières : production (animaux et végétaux) ; agroéquipement ; nature, jardin, paysage et forêt ; services à la personne ; conseil et vente ; alimentation et laboratoire.

Idem pour les voies de formations : « Les établissements agricoles sont constitués de plusieurs centres : voie scolaire ; apprentissage ; formation continue ; formation à distance ; validation des acquis par l'expérience. » S'y ajoutent les Maisons familiales rurales : celles-ci proposent un cursus en alternance sous statut scolaire.

Un réseau de fermes Dephy

La région Centre compte trente-six établissements d'enseignement agricole dont sept Établissements publics locaux (ÉPL). En principe, il y en a un par département, sauf l'Indre-et-Loire, qui en compte deux. Un ÉPL est composé de plusieurs entités : un lycée d'enseignement général et technique ; un ou plusieurs lycées professionnels ; un Centre de formation pour apprentis ; un Centre de formation professionnelle pour adultes. « Cela permet des passerelles entre les voies de formation ainsi qu'une mise en commun des plateaux techniques. »

À cette liste, s'y ajoute une exploitation agricole. Si la dimension pédagogique est primordiale, la structure doit être économiquement viable. « On y apprend, on y produit, on y met en oeuvre des expérimentations pour les transférer aux producteurs locaux et on y met en oeuvre les politiques publiques » indique Pascale Guériaux. Citons : l'agroécologie, la gestion de l'eau, le plan Ecophyto, etc.

Par exemple, les établissements de Chartres (Eure-et-Loir) et d'Amboise (Indre-et-Loire) sont pilotes dans le plan Ecophyto. La ferme du Chesnoy travaille sur les mesures agroenvironnementales, les circuits courts et l'autonomie en protéines. Ce dernier point est également mis en avant à Bourges (Cher), Châteauroux (Indre) et Fondettes (Indre-et-Loire).

Il existe également un réseau de fermes Dephy dans les lieux suivants : Bourges, Chartres, Amboise, Fondettes et Amilly. Un plan d'apiculture durable est mis en oeuvre à Bourges, Chartres et Nogent-sur-Vernisson. Quant à l'agriculture biologique, elle a droit de cité à Fondettes (ovins), Amboise (viticulture) et Chartres (grandes cultures).

L'éducation à la citoyenneté

« Nos établissements sont à taille humaine : de deux cents à huit cents élèves au maximum. Tous ont un internat et présentent un taux d'internes élevé : cela favorise le suivi de projet. » Autre particularité : l'éducation socioculturelle. « Cela se traduit par la mise en oeuvre de projets transversaux. » La chef du SRFD cite l'éducation à la citoyenneté ainsi que la participation de jeunes au festival Excentrique.

Quid de l'agroécologie ? Un concept dont Pascale Guériaux donne sa définition : « Concilier économie et environnement. Cela conduit à produire autrement et à enseigner à produire autrement : il faudra adapter notre enseignement à l'évolution des pratiques. Nous souhaitons que nos élèves soient confrontés aux différents modes de production et, qu'en fonction de leur implantation, ils choisissent le meilleur possible. »

La coopération internationale

Cinq missions sont dévolues à l'enseignement agricole : assurer la formation générale, technologique et professionnelle initiale et continue ; participer à l'animation du milieu rural ; contribuer à l'insertion scolaire, sociale et professionnelle des jeunes et des adultes ; contribuer aux activités de développement, d'expérimentation et de recherche appliquée ; participer aux actions de coopération internationale.

Sur ce dernier point, il existe un ou plusieurs correspondants par établissement ainsi  qu'une coordination au niveau du SRFD. La région Centre a été la première à mettre en place des sections européenne. En cette année scolaire 2013-2014, une treizième section a été ouverte dans l'Eure-et-Loir.

Les grands travaux à la Mouillère

La Mouillère, l'école d'horticulture d'Orléans, accueille cinq cent cinquante personnes en formation : 45 % dans son lycée privé, 45 % dans son Centre de formation pour apprentis (CFA) et 10 % en formation continue pour adultes. Les cursus vont de la 4e de l'enseignement agricole à la licence professionnelle valorisation des ressources végétales. Via le bac professionnel, le bac sciences et technologies de l'agronomie et du vivant et le BTS.

Lorsqu'on interroge Baptiste Goumand, responsable développement, sur les projets de l'établissement, celui-ci répond en trois points : « La restructuration du site, la pérennisation de l'école avec une augmentation de l'offre de formation et la sécurisation des parcours. »

Le 6 janvier, a démarré la destruction de bâtiments anciens. Une opération menée pour des impératifs de désamiantage. « Le 20 février, une grande partie des bâtiments qui servaient aux cours sera détruite » indique Baptiste Goumand. Un nouveau bâtiment sortira de terre. Échéance : 2016.

D'ici septembre prochain, un nouveau bâtiment destiné au pôle d'art floral sera construit. Autres travaux prévus : la destruction du gymnase afin de créer de nouveaux espaces de formation. Là encore, échéance 2016.

Un besoin de techniciens qualifiés

Le deuxième objectif mentionné par Baptiste Goumand répond à la « volonté de relancer la filière production horticole ». Surtout sur un bassin comme celui d'Orléans. « Notre établissement est géré par un certain nombre de professionnels. Or ils ont fait remonter des besoins en matière de techniciens qualifiés et de futurs managers. »

Cela se traduira par l'ouverture, en septembre prochain, d'un BTS production horticole en apprentissage. En parallèle, il y aura l'ouverture d'un module management en production horticole. Celui-ci fera partie de la licence professionnelle valorisation des ressources naturelles proposée par l'Université d'Orléans.

Quant au troisième élément, « il s'agit de mettre en oeuvre des actions afin d'éviter l'abandon de formation ». L'enjeu : « La prévention de l'échec. » D'où un « suivi au plus près du formé ». Citons, pour l'apprentissage, les visites auprès des employeurs ainsi que la mise en place d'outils pédagogiques adaptés.

Quoi de neuf à la MFR de Gien ?

Le mardi 28 janvier, seize jeunes de la Maison familiale rurale de Gien en deuxième année de CAP production agricole et entretien du matériel se sont rendus à Bray-en-Val, où ils ont visité l'entreprise Méthivier. Les ateliers pratique ont particulièrement intéressé les adolescents : mécanique, conduite et nettoyage de tracteurs.

L'enseignement agricole régional en chiffres

- 36 établissements (7 publics et 29 privés).

- 8.351 élèves et étudiants.

- 1.600 apprentis.

- 400.000 heures de formation professionnelle continue.

- 650 enseignants, personnels administratifs, de direction, etc.

- Taux de réussite aux examens de juin 2013 : 84,3 % (84,8 % au niveau national).

- En 2013, le taux net d'emploi à trente-trois mois était de 86,4 % en bac professionnel et de 93,4 % en BTSA.

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