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Coopératives
Le groupe Scael dévoile les bons résultats de son exercice

Le groupe coopératif Scael a rempli la grande salle de Chartrexpo le 8 décembre, pour la réunion d'information qui fait suite à son assemblée générale statutaire. L'occasion d'annoncer les résultats de l'exercice 2021-2022 et d'inviter Julien Denormandie.

Près de six cents invités garnissent les rangs de la grande salle de Chartrexpo pour la réunion d'information du groupe coopératif Scael, le 8 décembre à Chartres. Celle-ci fait suite à son assemblée générale annuelle et lui permet de livrer les chiffres clés de l'exercice 2021-2022. Elle est aussi l'occasion de recevoir l'ancien ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie.

Chiffres à la clé

En ouvrant la réunion et après s'être réjouit de pouvoir de nouveau se voir physiquement après deux années cantonnées à des événements digitaux, le président du groupe, Éric Brault, est heureux de pouvoir présenter « les résultats très encourageants du groupe, qui, grâce à l'énergie de ses adhérents et de ses collaborateurs, développe son projet Scael 2025 ». Ce que confirme un peu plus tard, son directeur général, Jean-Sébastien Loyer.

Rappelant en préambule que le conflit russo-ukrainien a engendré une forte hausse du prix des matières premières, Jean-Sébastien Loyer annonce une forte hausse du chiffre d'affaires du groupe qui s'élève à 1,5 milliards d'euros. Un chiffre qui reflète le développement de l'activité de ses différents pôles. De fait, depuis sa dernière assemblée générale, le groupe coopératif s'est réorganisé en cinq pôles. Augmentée de la bonne activité de Céréapro, le négoce en ligne du groupe, la collecte totale de la Scael s'élève à 1,2 millions de tonnes. Pour sa part, son excédent brut d'exploitation dont l'équilibre ne comble pas ses attentes, s'établi à 16 millions d'euros et son résultat net à 4,5 millions. Cependant, ses ratios financiers ont été maintenus, en dépit d'une crise qui a engendré une forte hausse de ses besoins de financement.

Une récolte difficile

Le fil de la réunion se poursuit en entrant dans le détail de chaque pôle. À commencer par le pôle agricole, qui regroupe les activités de la coopérative, de la station de semences et de la distillerie de la Conie.

Ses résultats sont présentés pour la dernière fois par son directeur emblématique, Lionel Gibier, qui prend sa retraite. Ainsi, la récolte s'élève à 792 000 tonnes, contre 587 000 au terme de l'exercice précédent.

Revenant sur cette récolte, il précise qu'elle est caractérisée par des conditions difficiles : « Les blés tendres affichent de mauvais PS*, les blés durs de mauvais Hagberg. Mais grâce aux équipements de la coopérative, nous avons réussi à remettre tous les lots aux normes et à valoriser aux mieux les productions de nos adhérents », rembobine-t-il. De son côté, la première récolte de lavandin, a permis de produire 25 tonnes d'huile.

La partie approvisionnement a vu une progression du volume d'engrais commercialisé de 20 % ainsi qu'une forte activité autour de la protection des plantes avec l'arrivée de nouveaux produits de nutrition, de bio-contrôle et des biostimulants. Par ailleurs, les investissements (5,5 millions d'euros) se sont poursuivis dans les silos pour améliorer leurs performances et la création de plateformes de collecte a accru ses capacités de réception.

Performance à l'export

Tourné vers Rouen, le groupe Scael mise sur l'export depuis de nombreuses années. Son partenariat avec Sénalia, signé en 2018, est plus que jamais efficient. Ainsi, la performance économique du pôle export-négoce peut se résumer à l'indicateur de son chiffre d'affaires qui franchit le seuil du milliard d'euros, il était de 852 millions lors de l'exercice 2020-2021. Jean-Sébastien Loyer, pointe aussi la capacité du groupe à charger loin de ses bases pour être en capacité d'accompagner ses clients.

Le pôle laboratoires et services du groupe Scael tire son épingle du jeu avec une croissance continue depuis dix ans. Son chiffre d'affaires s'élève à 7,4 millions d'euros, le laboratoire Olcéa ayant vu le sien augmenter de 20 % du fait de l'hétérogénéité de la récolte et la progression de son activité panification. L'EBE du pôle est de 820 000 euros et devrait atteindre le million cette année.

Seul petit bémol dans les résultats du groupe, celui de son pôle distribution grand public qui enregistre un léger recul avec un chiffre d'affaires de 10,5 millions d'euros contre 11 lors du précédent exercice. Une moindre performance des magasins Gamm vert, qui arrive après deux années de forte hausse due à l'engouement pour les circuits courts de la période Covid. Les perspectives restent encourageantes.

Concentré d'innovation

Enfin, le pôle innovation et développement, le petit dernier du groupe, compte en son sein Agrimmo, Céréapro et Olis.

La foncière agricole a vu ses actifs croître de 6,2 % et le premier négoce de céréales en ligne a vu sa collecte gonfler de 33 %. Quant au projet Olis, qui vise a la production de truites saumonées en Beauce, il est sur de bons rails, la première écloserie de saumon française ayant été installée au siège de la Scael. Le projet de ferme urbaine à Lucé avance aussi avec un objectif d'ouverture à l'horizon fin 2024, début 2025.

Une chose semble sûre, la coopérative se montre résolument optimiste pour l'avenir, bien ancrée qu'elle est sur sa stratégie d'innovations et de diversifications bien réfléchies.


*Poids spécifique.

Logistique

« On nous met des bâtons dans les rails, tempête le directeur général du groupe Scael, Jean-Sébastien Loyer. Nous avons remis sur la route plus de 8 500 camions alors que l'on nous demande des efforts sur nos émissions de CO2. Arrêtons les beaux discours au sujet du fret et passons aux actes ».
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