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La secrétaire d’État vient parler Pac sur le terrain

La secrétaire d’État chargée des affaires européennes, Amélie de Montchalin, s’est rendue en Seine-et-Marne pour échanger avec les agriculteurs d’Île-de-France sur la future Pac.

Le 27 janvier, la secrétaire d’État chargée des affaires européennes, Amélie de Montchalin, est venue rencontrer des agriculteurs et représentants du territoire à Bougligny (Seine-et-Marne), dans le cadre des ultimes négociations autour de la future Pac — le 20 février aura lieu un sommet extraordinaire des chefs d’État pour en fixer le budget 2021-2027.

« L’enjeu de ma venue aujourd’hui, c’est de m’assurer que ce qu’on porte au niveau européen correspond aux attentes du terrain », a expliqué la secrétaire d’État.

Benoît ­Timbert, qui accueillait la visite, a présenté son exploitation de grandes cultures et betteraves. L’occasion, pour les agriculteurs présents, de faire passer quelques messages : l’importance d’une logistique de fret performante, les disparités en matière d’aide aux filières d’un État européen à l’autre et d’une Région française à l’autre, le ras-le-bol face à la surtransposition administrative, les imprécisions des textes du 27 décembre relatifs aux zones de non-traitement…

Lors de la table ronde qui a suivi, Amélie de Montchalin a indiqué que la France s’est alliée à une vingtaine de pays pour demander le maintien du budget de la Pac post-2020 au même niveau que le budget 2014-2020, contrairement à ce que préconisait la Commission européenne. Reste à savoir quelle part allouer au premier et au second pilier.

Si la secrétaire d’État prône un « transfert vers le premier pilier, pour aider à la production et au revenu », le président de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, Christophe Hillairet, soutient qu’un équilibre est primordial entre « l’agriculture économique » de régions comme l’Île-de-France et « l’agriculture d’occupation du territoire ».

Les agriculteurs ont exprimé leur envie d’une politique durable, déconnectée du temps électoral, cohérente et basée sur des normes communes.

Ils souhaitent se tourner vers l’innovation et les pratiques plus vertueuses, à condition d’en avoir les moyens : « Les mesures agro-­environnementales sont trop risquées économiquement et agronomiquement ; elles sont complexes et élitistes ! », a déploré le président de la FDSEA 77, Cyrille Milard.

Christophe Hillairet a noté  : « Sans temps, sans moyens financiers et techniques, sans chercheurs, nous ne pouvons pas faire moins 10 %, moins 20 % de traitement ».

« On a besoin de mesurer le rapport ­­bénéfice­/risque par rapport à la situation de départ », a ajouté Frédéric Arnoult, qui préside JA Île-de-France. À la demande d’une plus grande souplesse dans la transition vers des pratiques plus écologiques, Amélie de Montchalin répond « Ecoscheme » : ce dispositif proposé pour la Pac post-2020 pourrait permettre à chaque agriculteur de « mettre en place sa propre feuille de route ». 

Dans les débats, les problématiques de filières et d’innovation ont également été évoquées. 

À l’écoute, Amélie de Montchalin a compris « l’importance d’avoir un discours économique et pas seulement agronomique », « l’implication des agriculteurs dans la transition écologique » et leur besoin d’un « filet de sécurité pour investir ».

Les participants à cette matinée lui ont néanmoins signifié leur déception face aux discours politiques et leur besoin de soutien de la part de l’État en matière de communication  : « Vous avez l’air de nous comprendre… Soutenez-nous ! », a lancé Cyrille Milard.

Laure Sauvage

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