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La moisson 2019 fait le plein de céréales à paille

Année « atypique », la moisson 2019 affiche de beaux résultats pour les céréales à paille en Loir-et-Cher. Les récoltes d’orges d’hiver et de printemps, blé tendre et blé dur sont de bonne qualité et avec un bon rendement.

Alors que la moisson s’achève, les premières conclusions de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher révèlent 2019 comme l’année des céréales à paille. Annoncée comme une année «  atypique  » par le président Arnaud Bessé, 2019 affiche un bilan très contrasté avec des récoltes en céréales correctes, très mitigées en colza et catastrophiques en cultures de printemps.

Globalement, la faible pluviométrie a avantagé les cultures sèches et affaibli les cultures fourragères, de printemps, mais aussi le colza.

Classée comme une année «  maudite  » pour le colza, «  la plus mauvaise année depuis 2002   », avec un manque de 10 000 ha comparé à une année normale, cette récolte soulève de grosses questions sur les rotations.

«  Les nombreux problèmes qui affaiblissent cette culture de rotation (ravageurs, adventices, gel de printemps, excès de chaleur…) poussent de plus en plus d’agriculteurs à la remplacer par des cultures de printemps  », souligne le président. «  Or, celles-ci ont également rencontré de lourds problèmes cette année  ».

L’orge tire son épingle du jeu avec de «  beaux résultats  » pour celle d’hiver et une «  superbe récolte  » pour celle de printemps, tant en qualité qu’en quantité. «  Dévalorisée par les bons rendements de l’orge de printemps, celle d’hiver partira sans doute en nourriture pour les animaux  », note Arnaud Bessé avant d’ajouter que «  l’orge de printemps est préférée par le marché brassicole  ». Ce qui rend le marché des orges d’hiver plus compliqué et en fait légèrement baisser son prix, de l’ordre de 10 euros la tonne.

Le blé tendre, culture majoritaire dans le département avec 86 000 ha, affiche des rendements corrects avec une bonne qualité  : 75 quintaux/ha de rendement estimés. Pour le blé dur, les résultats sont «  corrects  » avec 70 quintaux/ha, mais la qualité est «  exceptionnelle  », de quoi ravir ceux qui l’ont semé.

Par contre, «  c’est la catastrophe  » pour les cultures de printemps. Maïs, millet, tournesol et sorgho ont eu des difficultés d’implantation liées à la sécheresse, aux ravageurs (corbeaux, pigeons) et à l’enherbement. «  La majorité de ces cultures sont non-irriguées car elles permettent de faire de la rotation pour aller dans la transition agricole  », explique Arnaud Bessé. «  Cette année, la météo est contre la biodiversité. Elle fragilise et remet en cause les systèmes agricoles  ».

Enfin, la chaleur et la sécheresse ont rendu la situation des prairies «  encore pire qu’en 2018   » avec des pertes pouvant aller jusqu’au moins 70  %, notamment sur le secteur du Cher.

«  Après deux années de sécheresse, les prairies sont en grande difficulté  » annonce-t-il, inquiet. «  S’il ne pleut pas, la situation va être très tendue à l’entrée de l’hiver… Ce qui pose une forte interrogation sur le devenir des prairies  ».

Et bien sûr, c’est également compliqué pour le maïs fourrager, dont un tiers seulement des 5 000 ha est irrigué.

Le président de la Chambre a terminé ce bilan par un «  appel à la solidarité  » entre les céréaliers et les éleveurs, «  pour se soutenir dans ces moments difficiles  ». «  Les solutions pour l’agriculture de demain se cherchent ensemble  ! C’est le mantra de la chambre d’Agriculture  : seul on peut s’en sortir, mais ensemble nous sommes forts pour aller plus loin  ».

Doriane Mantez

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