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MSA Beauce Cœur de Loire
« J’arrête mon mandat »

La présidente de la caisse mutualiste quitte ses fonctions : Annie Siret l’a annoncé à Fleury-les-Aubrais (Loiret) devant deux cents personnes.

Le vendredi 6 juin, la MSA Beauce Cœur de Loire tenait son assemblée générale au centre culturel de la Passerelle, à Fleury-les-Aubrais. Des délégués du Cher, de l’Eure-et-Loir et du Loiret étaient réunis. Ce rendez-vous était le dernier pour Annie Siret en qualité de présidente de

l’établissement mutualiste. Avant le début des travaux, celle-ci avait accepté de répondre à nos questions.

En janvier 2015, auront lieu les élections à la MSA. Le premier défi consistera à mobiliser les électeurs : de quelle manière ?

Annie Siret : Il faut que chaque élu sortant qui ne se représenterait pas trouve son successeur. Pour exister, la MSA a besoin d’avoir des délégués sur les territoires afin de mener des actions dont tout le monde peut profiter : prévention, information, formation ou santé.

Qui participe à ces élections ?

A.S. : Tous les ressortissants de la MSA. Actifs ou retraités. Exploitants ou salariés.

Lors de ces élections, le taux moyen de participation est d’environ 40 % : c’est peu !

A.S. : C’est pourtant la plus forte participation pour des élections professionnelles!
Nous souhaitons atteindre 50 %. Cela nous sera facilité par deux choses : le vote par correspondance et le vote par Internet.

Pourquoi est-il important de voter à ces élections ?

A.S. : C’est l’avenir de la MSA qui est en cause. Nous voulons montrer aux pouvoirs publics à quel point la profession dans son ensemble est attachée à ce régime de protection sociale. Qu’on méconnaît en règle générale. Et qu’on reconnaît le jour où on en a besoin. Cela s’appelle aussi la solidarité. Le mutualisme. Il faut savoir donner aujourd’hui pour pouvoir recevoir demain.

Vous présidez la MSA Beauce Cœur de Loire depuis quinze ans : serez-vous candidate à votre succession ?

A.S. : Non. J’arrête mon mandat. Je l’arrête même dans quelques jours puisque j’ai présenté ma démission lors du conseil d’administration du
23 mai dernier. Et lors du prochain, le jeudi 19 juin, nous élirons un nouveau président. Je l’ai souhaité pour préparer l’avenir. Dans un esprit de continuité et de sérénité. Et j’aimerais que cela perdure au cours du prochain mandat.

Au moment de céder votre fauteuil, quels sont les sentiments qui vous animent ?

A.S. : Je pars avec regret mais j’ai été dans l’action pendant de nombreuses années avec des fusions successives. D’abord avec le Loiret. Puis avec l’Eure-et-Loir. Ces opérations se sont extrêmement bien passées. J’ai été passionnée par ce que j’ai fait. Je souhaite que cela perdure : c’est pourquoi je prépare l’avenir dans ce sens-là.

Qu’est-ce qui vous marqué au cours de ces quinze dernières années ?

A.S. : Ce qui m’a marqué, c’est le climat que nous avons su instaurer au sein du conseil d’administration. D’abord à deux puis à trois. C’est la confiance que j’ai eue de tous mes administrateurs et de l’équipe de direction. Lorsque nous avons créé l’entité Beauce Cœur de Loire, nous sommes devenus immédiatement un territoire. Il n’y a pas l’Eure-et-Loir, le Cher ou le Loiret. C’est un territoire que nous couvrons. Avec des problématiques différentes mais qui sont souvent les mêmes. Régulièrement, on me demande comment le Cher, dont je suis issue, peut-il s’entendre avec l’Eure-et-Loir ou le Loiret ? Dans mon département, nous avons la Champagne berrichonne avec ses plaines céréalières, le Boischaut et sa polyculture-élevage, de belles renommées liées au vignoble :
Sancerre, Menetou-Salon, Quincy, Châteaumeillant, etc. Sur ce territoire du Cher, on trouve toute une panoplie d’activités et de productions : augmenter avec nos collègues du Loiret et de l’Eure-et-Loir, pour moi, c’était très facile !

Lors de cette assemblée générale, vous serez promue au grade de chevalier dans l’Ordre national du Mérite : qu’est-ce que cette distinction représente pour vous ?

A.S. : C’est un grand honneur. D’autant que j’ai la chance d’avoir mon père à mes côtés qui, lui-même, fut élevé au grade de chevalier dans l’Ordre national du Mérite. J’ai reçu un texte des Ordres nationaux du Mérite qui dit : « Avoir servi son pays avec détermination, efficacité et le sens de l’intérêt commun. » Pour moi, ce sont des notions très importantes. Avoir pu être à l’écoute, avoir été dans l’action, avoir été dans la tolérance par rapport à ce conseil d’administration et à cette Caisse : voilà ce que signifie la distinction que je me prépare à recevoir.

Dorénavant, quel sera votre rôle à la MSA ?

A.S. : Je ne quitte pas la MSA ! Je reste administrateur jusqu’aux prochaines élections. J’aiderai mon successeur s’il le souhaite. Et, en janvier prochain, je me représenterai comme déléguée : j’espère assumer un rôle important au niveau des actions locales ou même du département du Cher. J’ai la chance d’avoir à mes côtés un époux qui est également très engagé. Mais, petit à petit, nous nous désengageons afin de pouvoir passer un peu plus de temps ensemble. Nous avons des passions communes. Nous avons surtout en commun des enfants et des petits-enfants : je veux prendre un peu de temps avant de savoir vers quoi je vais m’engager.

Que souhaiteriez-vous dire à votre successeur ? Quel conseil lui donneriez-vous ?

A.S. : D’être attentif à toutes les personnes qui sont autour de lui. D’être à leur écoute. De les laisser s’exprimer. Et, ensuite, de trouver le consensus pour continuer cette belle aventure qu’est notre Caisse de MSA. Ce ne sera ni mieux ni plus mal. Ce sera différent. Et je l’encouragerai à ce que ce soit différent.

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