Aller au contenu principal

Les corbeaux dans le viseur des agriculteurs

Comme bon nombre d’agriculteurs, Fabrice Roger constate chaque année l’augmentation des corvidés et déplore le manque à gagner occasionné.

Le 19 juin à Tigy. Pour Fabrice Roger, le nombre de corvidés est insuffisamment régulé. Il suffit de regarder la quantité d’oiseaux qui survolent ses parcelles.
Le 19 juin à Tigy. Pour Fabrice Roger, le nombre de corvidés est insuffisamment régulé. Il suffit de regarder la quantité d’oiseaux qui survolent ses parcelles.
© Doriane Mantez

Depuis de nombreuses années, Fabrice Roger est concerné par les dégâts d'oiseaux. Que ce soit les corbeaux freux, les corneilles ou encore les pigeons, ces volatiles pillent littéralement ses champs situés sur la commune de Tigy.

« Ça fait six ans que j’ai des dégâts d’oiseaux et ça va crescendo d’année en année, déplore le céréalier. Cette année, j’ai fait exprès de démarrer les premiers semis tardivement, fin avril. Les conditions étaient bonnes, la levée était optimale mais, comme d’habitude, les corbeaux sont venus tout manger ». Lui qui appréhendait les semis à cause des corbeaux n’est pas déçu… Il passe son temps à courir après les volatiles.
Tonne fort, épouvantails, rubans de chantier, cerfs-volants en forme de rapace prédateur, pistolet effaroucheur, fusil de chasse… Fabrice Roger est pourtant largement équipé mais ça ne suffit pas. « Le meilleur moyen de les faire fuir, ce sont les tours en voiture, mais le corbeau est très intelligent. Ça va marcher une ou deux fois et après il reconnaît la voiture et ne bouge même plus ».

À ce stade, l’agriculteur en a vraiment assez… Une quinzaine d’hectares de maïs de touchés avec environ deux tonnes de perdues par hectare. « C’est rageant. Ça ne met pas en péril mon exploitation mais c’est un souci de plus à gérer. C’est du stress, du travail supplémentaire, mais aussi des dépenses dont on se passerait bien dans ces périodes chargées ». 300 euros environ le pistolet, 70 euros le cerf-volant, les cartouches de fusil, les outils de prédation représentent un coût non négligeable et ne sont pas assez efficaces. « Il n'y a pas de solution miracle. Il faudrait pouvoir les éradiquer mais ce n'est pas possible ».

Démuni, Fabrice Roger estime une perte sèche de 7 000 euros en production. « Entre le coût des semences et les pieds qui ne pousseront pas, ça chiffre vite ». Il se sent « désabusé », surtout qu’il sait que les dégâts de corbeaux ne sont pas indemnisés par la fédération des chasseurs. « Avant nous avions des répulsifs très efficaces qui empêchaient les corbeaux de manger les graines, mais ils ont été arrêtés. La solution la plus simple serait de réhomologuer ces produits. Il faut prendre à bras-le-corps ce sujet. Dans des secteurs comme ici, aucune culture n’échappe aux corbeaux, maïs, tournesols, pommes de terre et même les salades ! ».

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Échouboulains, lundi 19 février. Visite guidée de l'élevage de la Ferme de la Recette.
Européennes : Céline Imart visite la Ferme de la Recette
Céline Imart et François-Xavier Bellamy, candidats LR aux européennes, accompagnés d'Éric Ciotti, ont été accueillis à la Ferme…
Vendredi 16 février, à Chartres. Le président de Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir, Guillaume Chenu, voit son mandat prolongé de quelques semaines.
JA 28 : on prend les mêmes et on continue
Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir s'est réuni en assemblée générale le 16 février au siège chartrain du Cerfrance alliance…
Mérite agricole : promotion de janvier 2024
Une nouvelle promotion dans l'ordre du Mérite agricole comptant de nombreux seine-et-marnais est parue au Journal officiel le 31…
Damien Greffin, président de la FDSEA Île-de-France.
Damien Greffin : « Nouvel appel à la mobilisation »
Damien Greffin, président de la FDSEA Île-de-France, explique les motivations des actions prévues ce vendredi 23 février.
François Bonneau, Philippe Noyau, Sophie Brocas, préfète de la région Centre et Temanuata Girard, vice-présidente en charge de l'agriculture au conseil régional ont pris le temps de visiter tous les stands des producteurs de la région.
Sia 2024 : la région Centre au rendez-vous
Le Salon international de l’agriculture a ouvert ses portes depuis le samedi 24 février à Paris. La Région Centre-Val de…
À Nemours, vendredi 16 février. Les Jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne ont tenu leur assemblée générale élective.
JA 77 : Maxime Liévin reprend le flambeau
Au cours de leur assemblée générale à Nemours, les Jeunes agriculteurs de Seine-et-Marne ont désigné un nouveau président. Yves…
Publicité