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L'ONB observe une baisse des phytos dans les cours d'eau

L'Observatoire national de la biodiversité a publié le 1er juin un indicateur des pesticides dans les cours d'eau. La baisse indiquée sur 2008-2014 semble contradictoire avec certains indicateurs du ministère de l'Agriculture (IFT, ventes et Nodu) en hausse sur 2011-2014. Trois hypothèses sont à l'étude : les indicateurs sont incomparables et/ou une partie des molécules est retenue dans les sols et/ou les pratiques agricoles (bandes enherbées, fauche tardive) sont efficaces.

© N. Ouvrard

Le 1er juin, l'Observatoire national de la biodiversité (ONB) animé par le ministère de l'Écologie, et courant 2017 par l'Agence française de la biodiversité, a publié un indicateur des pesticides dans les cours d'eau affichant un recul de 10 % sur 2008-2014. Au contraire, les statistiques du ministère de l'Agriculture, notamment l'IFT grandes cultures (indice de fréquence de traitements) montrent une hausse de 8 % sur 2011-2014 (voir graphique). Cette apparente contradiction est à l'étude, a expliqué à Agra, le 8 juin, Luc Mauchamp responsable de l'ONB. Trois hypothèses ont été formulées : une différence des méthodes de calcul des indicateurs ONB et IFT, la rétention des molécules dans le sol qui ne parviennent pas jusqu'au cours d'eau, ou une bonne efficacité des bandes enherbées qui retiennent les molécules.

Travail en cours

Les agents du ministère de l'Écologie et de l'Agriculture y travaillent. La première explication porte sur les méthodes de calcul différentes selon les indicateurs de suivi des phytos (ONB, IFT, ventes de phytos, Nodu) (1) qui en fin de compte, ne signifient pas la même chose et ne sont donc pas comparables. En outre, Luc Mauchamp explique que l'indicateur d'impact de l'ONB est « fiable », mais qu'il méritera dans les mois et années à venir d'être amélioré. Les deux autres hypothèses portent sur les mécanismes de rétention et transformation des molécules de phytos une fois appliquées. Le responsable de l'ONB illustre : « Entre le champ et le cours d'eau, il se peut que les molécules soient "transformées". Une partie peut partir dans l'air, une autre rester dans le sol. En outre, on ne connaît pas tous les sous-produits des molécules appliquées au champ, etc. C'est très compliqué. »

Des nouvelles pistes de recherche

L'interprétation de ces récents résultats reste donc suspendue. L'ONB explique qu'« on est incapable de dire que la baisse des phytos dans les cours d'eau signifie moins d'atteinte à la biodiversité ». En revanche, de nombreuses nouvelles pistes de recherche sont désormais ouvertes. Apparaît notamment le manque d'études sur l'efficacité des mesures mises en place par les agriculteurs, notamment les bandes enherbées.

(1) Tous ces indicateurs sont mis en place et évoluent dans le cadre du plan Ecophyto piloté par les deux ministères.

OS0UPAYW_1.pdf (817.72 Ko)
© Agrapresse
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