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« Donner un nouveau souffle aux filières »

La session du vendredi 28 novembre de la chambre régionale d'agriculture était consacrée aux Contrats d'appui aux filières. Jean-Pierre Leveillard, le président de l'entité consulaire, répond à nos questions.

© Loiret agricole et rural

Loiret agricole et rural : Quelle est la philosophie des Contrats d'appui aux filières (Cap'Filières) ?

Jean-Pierre Leveillard : L'objectif premier était d'organiser les filières. De les faire parler pour déterminer les objectifs qui pouvaient être les leurs. En associant les producteurs, les transformateurs et même les consommateurs : la Région nous a poussés à aller dans cette direction. Après un examen de ces filières, nous avons essayé de déterminer une orientation. De donner un nouveau souffle. La plus difficile à mettre en place a été la filière grandes cultures : certains considéraient que cette production allait fort bien et qu'il n'était pas nécessaire d'intervenir. Or elle avait besoin de retrouver du dynamisme. D'où l'intérêt de mobiliser l'ensemble des acteurs autour d'un objectif commun.

LAR : Quel est le rôle joué par la chambre régionale d'agriculture dans ce dispositif ?

J.-P.L. : Soit nous intervenons directement parce que nous sommes suffisamment implantés dans la filière soit nous accompagnons d'autres organismes. Nous sommes un peu le promoteur du projet pour le compte du Conseil régional. Nous apportons un appui méthodologique. Évidemment, tout cela se discute avec l'ensemble des partenaires.

LAR : La mise en oeuvre de ces Cap'Filières s'élève à 150.000.000 € : à quoi cette somme correspond-elle ?

J.-P.L. : Elle correspond à l'appui du Conseil régional. Mais ce sont aussi les investissements que font les filières elles-mêmes à partir des objectifs qu'elles ont déterminés. Ce sont aussi les hommes qui participent à ce dispositif. De la chambre régionale et des autres organismes. En fait, cette somme, c'est le levier complet.

La filière semences et plants

LAR : Le financement du Conseil régional est-il à la hauteur des enjeux ?

J.-P.L. : Oui, compte tenu des modalités d'intervention. Il ne s'agit pas de verser une aide particulière, par exemple, pour la production de blé. Les enjeux sont plus dans la recherche, une organisation nouvelle ou l'accompagnement d'essais. Particulièrement sur des techniques innovantes. Des appels d'offres ont été lancés, alliant des gens sur un territoire. Par exemple, il y a eu un projet sur l'oisellerie. Un focal peut-être un peu particulier mais des négociants sont parvenus à consolider leur organisation.

LAR : Sept ans après leur lancement, quel bilan peut-on tirer des Cap'Filières ?

J.-P.L. : Je prends l'exemple du Cap'Filière semences et plants : nous avons accompagné de nouveaux producteurs. Par des aides à l'investissement car ce type de production exige de posséder des capacités de stockage. Il y a aussi une manutention particulière car les convoyeurs de grains sont souvent un peu différents des convoyeurs classiques. Cela peut aussi être des semoirs nouveaux. La filière génère un certain nombre d'emplois sur la région. Dans la transformation et le conditionnement. Un leader européen et même mondial dans certains domaines !

La parité est respectée

La genèse des contrats d'appui aux filières remonte à 2004 et la première génération de projets vit le jour en 2007. Une deuxième lui succéda en 2011. Quatorze filières, sept pour le secteur du végétal et autant pour le secteur animalier, ont élaboré leur projet. Les voici avec, entre parenthèses, le rôle joué par la chambre régionale d'agriculture pour chacun d'entre eux.

Filières animales : bovins viande (co-anime) ; bovins lait (co-anime) ; caprins (co-anime) ; ovins (co-anime) ; porcs, volaille et lapins (suivi) ; apiculture (suivi) ; équins (suivi).

Filières végétales : grands cultures (anime) ; légumes (anime) ; fruits (co-anime) ; horticulture-pépinière (co-anime) ; vins (appui méthodologique) ; semences (appui méthodologique) ; forêt-bois (suivi).

150.000.000 € sur quatre ans

Le coût total des dix projets de filières appuyés par la chambre régionale d'agriculture s'élève à 150.000.000 € sur quatre ans. Il s'agit principalement des besoins d'investissements. Sur cette somme, le Conseil régional s'est engagé à hauteur de 16.700.000 € sur quatre ans, ce qui représente environ 4.000.000 € par an. En 2013, 481 exploitations ont été aidées via les Cap'Filières. Pour le Conseil régional, cela a représenté 3.850.000 € sur les 6.915.000 € de son budget agricole. Ce qui signifie que l'institution régionale a consacré 56 % de son budget agricole au dispositif.

Du côté de l'État, l'engagement est de 1.660.000 € par an. Somme qui ne comprend ni le Plan végétal environnement, ni le Programme de modernisation des bâtiments d'élevage et ni le Plan de performance énergétique. Soit 1.500.000 € par an.

Marie-Madeleine Mialot a dit...

Vice-présidente du Conseil régional, Marie-Madeleine Mialot participait à la session. Voici ce qu'elle a dit : « Les Cap'Filières ont permis au Conseil régional de mieux connaître la diversité de l'agriculture : nous étions sur un modèle restreint. Via les médias, l'actualité des filières est relayée : le grand public est informé et concerné. »

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