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Arvalis
Blé tendre, produire des protéines pour tous les débouchés

250 professionnels ont participé au colloque sur le sujet organisé le 13 mai par ARVALIS - Institut du végétal.

© Arvalis - Institut du végétal

La teneur en protéines du blé tendre est un critère qualitatif qui intéresse tous les transformateurs. Sa légère diminution constatée ces dernières années fait débat. Les solutions techniques et les pratiques permettant de relever ces taux sont identifiées et doivent être développées pour mieux satisfaire tous les débouchés.

Un objectif consensuel sur l’importance des protéines formalisé dans l’accord Interprofessionnel

40 à 45 % du blé tendre français est consommé sur le marché intérieur. Parmi les critères recherchés, la régularité de qualité de l’approvisionnement est souvent mise en avant, par exemple par l’industrie de l’amidonnerie. Les fabricants d’aliment pour le bétail apprécient que les blés aient une teneur en protéines plus élevée ce qui leur permet de limiter l’achat d’autres sources protéiques. Les meuniers quant à eux expriment le souhait de voir les teneurs en protéines progresser de 0.5 à 1 point pour bien répondre aux cahiers des charges, notamment ceux des pains tradition qui connaissent un bon développement et satisfont le consommateur. Les clients à l’export expriment globalement les mêmes attentes et rappellent que le blé français doit tenir son rang face à d’autres origines variées et très concurrentielles. Le plan protéines et l’accord interprofessionnel mis en chantier fin 2013 témoignent d’une analyse partagée de ces éléments de contexte, impulsent une dynamique et formalisent l’objectif de mentionner le taux de protéines dans les contrats avec une valeur guide de 11.5 %.

Des solutions et des pratiques opérationnelles à développer

Chaque variété de blé est connue et sa qualité analysée annuellement dans les essais d’ARVALIS ce qui éclaire le choix des acteurs. La teneur en protéines des grains dépend du choix variétal mais aussi de la nutrition azotée de la culture. Les pratiques de fertilisation et l’efficacité des engrais donnent également lieu à des expérimentations et à des publications. Toutefois, la meilleure recommandation consiste à utiliser des outils de pilotage (logiciels, Outils d’Aide à la Décision, …) qui permettent d’ajuster vraiment l’apport en azote des plantes et de le fractionner en tenant compte du milieu (climat, type de sol,…), de l’année et de l’état de la culture sans avoir d’impact négatif sur l’environnement. Le raisonnement et le pilotage précis permettent d’optimiser la quantité d’engrais à apporter que la culture pourra valoriser en fabricant notamment de la protéine, sans risque pour l’environnement. Les enquêtes d’ARVALIS indiquent que 15 à 20 % des parcelles de blé tendre sont conduites de la sorte.

Des perspectives offertes par la recherche

Le rôle d’un institut comme ARVALIS est aussi de trouver de nouvelles voies de progrès. Il semble que l’augmentation des rendements permise par le progrès génétique n’est pas antinomique d’une progression de la teneur en protéines. Des chercheurs étudient les gènes qui seraient impliqués dans la synthèse de ces protéines et les interactions avec le milieu dans un contexte de changement du climat. Plus prospectifs encore, certains travaux explorent la possibilité d’obtenir un blé symbiotique, celui qui, comme les légumineuses, capterait l’azote de l’air pour assurer la synthèse de protéines dans le grain.

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